Bernard.Tartois@wanadoo.fr
Arequipa - Puno
Altitude : de 2300
à 3800 mètres
environ 360
km
- Comme
souvent, départ matinal à 8 heures sous un
beau soleil et un ciel d'un bleu intense.
Très belle route, partiellement à
péage. Les virages virevoltent autour des
montagnes et offrent de jolis paysages très
différents les uns des autres au fil de la
matinée.
Les arrêts sont nombreux et à chaque
panorama des marchands ambulants nous proposent des
produits artisanaux.
- Nous
ne tardons pas à arriver aux sources thermales
de
Yura, située dans
une petite oasis perdue dans un paysage
désertique. Au pied du versant Sud du volcan
Chachani (6075 m), jaillissent des sources
sulfureuses d'une température moyenne de 25°
déjà utilisées par les
Incas.
- Steppe
désertique jusqu'au Parc National de Salinas
et Aguada Blanca à 2 heures
d'Arequipa.
Nous admirons quelques troupeaux de vigognes, le plus
petit animal parmi les camélidés andins.
Initialement créée pour le protéger,
animal menacé dans toute l'Amérique du Sud,
la réserve est aujourd'hui d'importance majeure
pour son rôle de réservoir d'eau pour
Arequipa.
- L'altitude
moyenne est de 4300 mètres. Avec quatre volcans
culminant aux alentours de 6000 mètres, de
nombreuses zones humides, prairies et lagunes et
plusieurs lacs, les conditions de vie des Quechuas
habitants la réserve sont extrêmement
dures.
Plus de 60% de la population est en situation
d'extrême pauvreté.
Les paysans vivent uniquement de l'élevage de
lamas et d'alpagas sur des pâturages trop souvent
surexploités, toute forme d'agriculture
étant impossible à ces altitudes.
Ils habitent dans de petites maisons aux toits de
tôle, mal isolées, sans chauffage, sans
électricité, sans eau courante.
Traversée
d'Imata
à 4300 mètres, l'endroit le plus froid du
pays en hiver.
Passage à
Lagunilla,
qui est un village d'éleveurs d'alpagas avant de
prendre un bon repas à
Juliaca.
- Après
plusieurs heures de route, nous arrivons enfin
à
Puno dans le somptueux
hôtel 5 étoiles Libertador
Isla Estevez.
Construit sur une presqu'île, les chambres offrent
une vue grandiose sur le lac Titicaca.
- L'hôtel et la vue
depuis notre chambre sur le lac -
- A
presque 4.000 mètres, nous ne souffrons pas du mal
des montagnes, la "soroche" et nous n'avons ni
l'un ni l'autre mal à la tête.
Nous n'aurons recours à
aucun médicament . Surprenant !
- La SORROCHE
ou mal des montagnes -
- Si
vous avez des problèmes cardiaques,
pulmonaires ou autres, nous vous recommandons de
faire un petit contrôle médical en
indiquant à votre médecin que vous
comptez faire un voyage qui vous emmènera
à des altitudes de plus ou moins 4000
mètres.
Si vous êtes considéré apte,
cela ne signifie pas que vous ne pourrez pas
être sujet au mal d'altitude plus connu
dans les Andes sous le nom de "sorroche".
Ce mal apparaît le plus fréquemment
à 3000 m au-dessus du niveau de la mer,
mais il a été noté quelques
cas ou il apparaît déjà
au-dessus de 2000m.
Les symptômes les plus fréquents
sont : maux de tête et " barre ",
essoufflement, impression de chute de tension,
nausées, vertiges, difficultés
à dormir, ballonnements etc.
Pour éviter d'être sujet à
ces quelques inconvénients, les Andins
recommandent en général
d'éviter : stress, énervement,
angoisses, efforts inutiles nourriture trop
abondante et alcool le premier jour de
manière à permettre à
l'organisme de s'occuper principalement de son
adaptation à de nouvelles conditions
d'altitude. Prendre un peu de repos et donner de
12 à 20 heures à son organisme
pour son adaptation. Boire en suffisance et
boire notamment du maté, infusion
imbuvable (à mon goût) de feuilles
de coca.
- Le
mal de l'altitude serait dû principalement
à la diminution d'oxygène
présent dans l'air ambiant, fait qui
surprend l'organisme et lui demande un temps
d'adaptation.
Wikipédia
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le lac
Titicaca
Altitude : 3800
mètres
- Ville
de plus de 100.000 habitants,
Puno
est la capitale de la région et le port le plus
important du lac. Sa visite ne présente que peu ou
pas d'intérêt.
- Selon
la tradition, c'est le berceau de la civilisation inca :
le premier inca, Manco Capac, serait sorti
des eaux du Titicaca sur les ordres du
Dieu-Soleil pour fonder l'empire inca.
Ceci dit, le mérite principal de la ville
réside dans sa proximité du
lac Titicaca, le plus
haut (3.812 m) et le plus grand (8.300 km²) lac
navigable du monde. Il se partage entre le
Pérou (60%) et la Bolivie
(40%).
- Le
lendemain, "sorroche" aidant, quatre couples sont dans
l'incapacité de nous accompagner visiter les
îles.
Magnifiquement ensoleillée, une journée
complète d'excursion est prévue sur le lac
à bord d'une vedette rapide.
Côté péruvien du lac, se trouvent
plusieurs îles, parmi lesquelles
Amantaní, Taquile,
Soto et Anapia
(îles naturelles) et celles des Uros
(îles artificielles), chacune avec ses attraits
spécifiques. Plus de vingt-cinq rivières se
jettent dans le lac.
Il compte quarante et une îles dont plusieurs sont
habitées.
Ses eaux bleues sont de l'eau douce qui
réfléchissent le ciel pur et immense de
l'altiplano. Un bien beau spectacle.
- Après
20 minutes de navigation, la visite commence par les
îles flottantes des
indiens Uros qu'ils
construisent avec les roseaux (totoras) qui
abondent au bord du lac.
Les embarcations (balsas) et les huttes sont
également faites de roseaux.
- Les
Uros habitent sur plusieurs petites
îles artificelles qui, à elles seules,
constituent un véritable village flottant. Ces
îles, les bâtisses et leurs embarcations sont
aussi fait en totoras
séchés.
Les indiens qui y vivent sont
d'anciens habitants de
Puno
ou des localités voisines qui ont choisi de
s'implanter là. On dénombre 400 familles
soit environ 2.000 personnes. Même si elles
perpétuent certaines des traditions ancestrales
des indiens, telles que la pêche, l'élevage
de canards et de poules d'eau apprivoisées, elles
tirent surtout profit du tourisme.
Mais qu'ils soient vrais ou faux, ces Uros
font perdurer pour les voyageurs le mythe des Fils
du Soleil et du Lac.
- Nous
recevons un accueil très chaleureux et pendant
près d'une heure, grâce à notre guide
qui sert de traducteur, nous apprenons beaucoup de choses
sur leur style vie. Les sourires sont omniprésents
et l'on a vraiment l'impression d'être les
bienvenus.
Nous achetons un magnifique tissu multicolore
brodé par leurs soins.
Une bien belle escale sur cette île flottante
qu'ils doivent consolider plusieurs fois par an à
l'aide de nouveaux roseaux.
Il est évident que lors de notre dernière
venue en 1975, toute cette mise en scène
touristique était inexistante...
- Nous
reprenons notre vedette rapide qui file à 32
nuds soit près de 60 km/h pour
l'île
d'Amantani à 1h30
de navigation.
- Ici,
un minuscule petit port et quelques baraques au pied d'un
gros caillou de forme circulaire nous font croire
être au bout du monde. Trois charmantes indiennes
viennent nous accueillir en nous jetant des
pétales de fleurs sur la tête en signe de
bienvenue.
C'est d'autant plus sympathique qu'elles n'ont rien
à nous vendre.
Ici, on cultive la pomme de terre, le maïs,
l'oxalide, le quinoa et autres fèves et petits
pois dans des paysages austères et monotones. Les
cultures en terrasses s'étagent sur des flancs
dénudés.
L'île est également réputée
pour sa céramique, ses peaux et ses tissages en
fibre d´alpaga, ses broderies et ses tailles en
bois.
Il n'y a ni route, ni voiture, ni eau courante ; juste un
peu d'électricité fournie par les groupes
électrogènes et les panneaux
solaires.
- Bien
que nous ne rencontrions que quelques personnes lors
d'une longue promenade en forte pente, l'île compte
4.000 habitants. Les sanctuaires de
Pachatata et de Pachamama
où l'on peut apprécier des bas-reliefs
de la culture Tiahuanaco continuent
à veiller sur les occupants.
- Sous
un beau soleil, nous dégustons en terrasse un
excellent déjeuner dans un restaurant situé
au milieu de nulle part. Il est à base de
spécialités régionales telles que la
trucha (truite du lac) ou la sopa de quinua
(soupe de quinoa).
Un agréable moment d'autant que le personnel est
aussi aimable que souriant.
vers
Cuzco...
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