Bernard.Tartois@wanadoo.fr
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- RUSSIE
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- Juin 2008
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Une
pleine page de pub de l'agence italienne San PietroBurgo
parue dans la revue Camping-car Magazine avait attiré
notre attention.
Quelques jours plus tard, nous rencontrions des amis au
salon du Bourget qui, eux aussi, étaient
intéressés par ce long voyage.
Renseignements pris au stand, pas moins de sept
équipages s'inscriront en octobre 2007. On ne notera
que deux défections.
-
San
PietroBurgo
-
- C'est
l'agence italienne San
PietroBurgo
qui a organisé notre périple. Elle
a une longue expérience des voyages vers
la Russie en camping-car. Elle en a conduit (et
ramené) plus de 2000 en huit ans.
Le circuit est bien rodé et à une
ou deux exceptions près, les sites
à visiter sont très
intéressants.
L'agence s'occupe de tout : visas, traduction du
permis de conduire et de la carte grise,
assurances, etc.
Nous avons apprécié le
sérieux et la compétence de notre
interlocutrice française.
Le seul bémol concernerait nos jeunes et
jolies accompagnatrices : en début de
saison, elles manquent bien évidemment
d'expérience et de connaissance de
l'itinéraire pour rallier les parkings
où nous devons séjourner.
Dans des très grandes villes comme Moscou
ou Saint-Pétersbourg, elles remercient
nos GPS...
Vous
pouvez télécharger leur catalogue
(fort bien fait) en cliquant ICI
Photo assez exceptionnelle
prise par San PietroBurgo qui a réuni une
quarantaine de camping-cars devant la Place
Rouge.
Les autorisations n'ont certainement pas
été faciles à
obtenir...
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Dans
le numéro de mai 2011 de la revue
"Esprit
Camping-Car"
un article a
été consacré à notre
voyage.
A voir également :
En
2013 : croisière sur la Volga entre Astrakan et
Moscou
- En
bref -
La Fédération de Russie est
l'état le plus vaste du monde.
Il s'étend sur deux continents : l'Europe
(un quart de sa surface) et l'Asie.
La superficie de la Russie
est de 17 075 000 km² (31 fois la France).
Plus de 143 millions de
personnes et de 180 ethnies différentes
peuplent ce pays.
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Au
programme, 5 chapitres :
.
l'aller
(France, Belgique,
Allemagne, Pologne, Lituanie,
Lettonie)
.
Moscou
(vous êtes
ici)
.
l'Anneau
d'Or
.
Saint-Petersbourg
.
le
retour
(Estonie, Lettonie,
Lituanie, Pologne, République Tchèque,
Allemagne, France)
Un périple de
9600 kilomètres.
- photo de l'excellent Alain Bertiaux
-
- 1er jour du voyage en Russie
: jeudi 5 juin 2008
Rezekne
(Lettonie).
23ème jour
depuis la France
cumul : 3260
km
Nous
rejoignons la gare de
Rezekne
où nous retrouvons nos amis Viola, Alain,
Marie-Claire et Henri.
Nous sommes six équipages à nous
connaître, certains depuis plus de 25 ans. Nous
faisons partie du forum de discussion sur internet
C.C.L.F.
(Camping-Car Liste Francophone).
Rencontre est faite avec les six autres couples qui vont
faire partie de ce convoi de 12 camping-cars. Ils
viennent des "quatre" coins de la France.
L'ambiance est cordiale et sympathique.
Le parking de la gare est le lieu de rendez-vous
donné par l'agence San PiétroBurgo.
L'endroit est vaste et animé. Entre les voitures
qui font des dérapages où qui viennent
écouter de la musique à quelques
mètres des camions, il y a pas mal de bruit la
nuit.
Il est possible de prendre de l'eau dans les toilettes de
la gare.
Avant le départ, nous faisons un dernier
ravitaillement dans un supermarché bien
achalandé indiqué par Viola et Alain. Il
est à moins de 500 mètres, à droite,
en regardant la gare.
La ville est depuis la fin du 19è siècle un
important noeud routier et ferroviaire. On ne vient
vraiment pas ici pour faire du tourisme. Il y a tout de
même deux églises dignes
d'intérêt et une statue qui
célèbre le départ des
bolcheviks.
- 2ème jour : vendredi
6 juin
Rezekne
(Lettonie) -
Nelidovo
(Russie) - 360 km
24ème jour depuis
la France
cumul : 3620 km
- Prêts pour le grand
départ -
- Le
soleil est déjà levé depuis
très longtemps lorsque nous ouvrons les yeux
à 5 heures du matin. Il fait un temps
magnifique.
Notre guide doit arriver par le train de 7 heures. Elle
sera ponctuelle.
Rapide briefing et nous prenons la route.
La frontière entre la Lettonie et la
Russie n'est qu'à une soixantaine de
kilomètres. Un spectacle incroyable nous y attend
: deux mille camions - ou plus - attendent,
stationnés sur le bord de la route formant une
colonne de plusieurs kilomètres. A raison de trois
cents passages par jour, ils peuvent mettre
jusqu'à dix jours pour atteindre le Graal.
Courageux ces routiers internationaux !
- En
compagnie des voitures, nous doublons tout le monde mais
attendrons quand même quatre heures par une
température de 25°. Le camping-car sera
même fouillé par les douaniers.
Ici, on ne sourit pas, c'est une règle.
Malgré nos "bonjour et merci" dans la langue
locale, la cordialité n'est pas de
règle.
- La longue attente de notre
colonne à la frontière -
- La
pseudo autoroute
Riga
-
Moscou
n'est en fait qu'une simple nationale à une seule
voie dans chaque sens. Le revêtement se
dégrade rapidement et les profonds nids de poules
sont très nombreux. Une roue dans l'un d'eux et
c'est la fin du voyage presque garantie.
Les vieilles Lada sont en majorité. Sinon,
toujours que des forêts comme seul paysage. Le
premier village traversé est à 160 km de la
frontière.
Les cinquante derniers kilomètres avant
Nevilodo
sont une vraie catastrophe. Il nous arrive de rouler au
pas pour négocier les importantes
dénivellations de la route en travaux. Les camions
souffrent et leurs occupants aussi. Le vacarme à
l'intérieur est assourdissant.
Tous arrivent avec soulagement dans le parking d'un
motel. Nos camping-cars sont encadrés par
d'impressionnants 38 tonnes et deux frigorifiques
ronronneront toute la nuit.
Sitôt le contact
coupé, on nous presse d'aller dîner car il
est déjà 21 heures. Nous avons mis 13
heures pour parcourir 280 km.
La table qui nous attend est superbement dressée
et nous ferons un bon repas dans une joyeuse ambiance.
Seule une chanteuse qui hurle dans son micro nous
empêchera de converser par moments.
Nous connaissions tous le 6 juin 1944, et bien le 6 juin
2008 rentre dans l'Histoire pour avoir été
également "le jour le plus
long"...
- 3ème jour : samedi 7
juin
Nelidovo
-
Moscou
- 320 km
25ème jour depuis
la France
cumul : 3940 km
- Le parking TIR -
- Départ
à 7 h 30 sous la pluie et la grisaille
après que la guide nous ait dit la phrase du jour
: "Moscou n'est pas loin du tout, on ne s'arrêtera
qu'un peu avant pour une petite pause".
Effectivement, nous ne mettrons que sept heures pour
rallier ces deux points distants d'un peu plus de 300
km...
Encore 150 km de très mauvaise route avant
d'atteindre le purgatoire puis, rapidement, le paradis en
accédant à l'autoroute.
- Beaucoup
de circulation à
Moscou.
Nos 12 camping-cars réussissent à ne pas se
perdre grâce à la bonne organisation de
Jacques, Alain et Marc munis de leur GPS qui encadrent la
troupe.
La dévouée Michèle et la jolie Maud
(qui est toujours "toute nue sous son pull" comme le
chantait Juliette Gréco) relayent la bonne parole
par talkie-walkie à ceux qui ne possèdent
pas de Ci-Bi.
Ici, c'est la règle du plus gros : les camions
sont les rois et font n'importe quoi, n'importe quand.
Nous assistons tous à des scènes
incroyables. La raison du plus fort...
Et ce n'est pas fini !
En cas d'embouteillage, les voies passent de quatre
à six. Les voitures dépassent sur les
bandes d'arrêt d'urgence latérales. Nous
n'en croyons pas nos yeux : du grand spectacle !
- Nous
arrivons sans encombre au parking gardé de San
PiétroBurgo. Il est idéalement
situé en bordure de la Moscova dans un
cadre sympathique.
Il y avait 25° hier, seulement 15° aujourd'hui
et un vent glacial.
Notre guide qui nous avait en charge jusqu'ici part
rechercher un autre groupe à
Rezekne
et nous quitte sans le moindre adieu. Nous avions
pourtant été particulièrement
sympathiques et compréhensifs avec elle.
Un peu plus tard, c'est un homme qui va la remplacer.
Nous pouvons, enfin, nous débarrasser de la grosse
enveloppe contenant le solde de notre voyage en
espèces. Nous la cachions dans le camion depuis la
France.
- Depuis notre
bivouac, deux jolies vues sur la Moscova -
- 4ème jour : dimanche
8 juin
Moscou
26ème jour
depuis la France
cumul : 3940 km
- Départ matinal pour une
longue journée de visite -
- Le
court trajet en autocar qui nous mène dans le
centre nous donne une idée de la magnificence de
Moscou.
Le nombre et la taille des monuments présents
à tous les coins de rues étonnent tout le
monde. On se croirait dans un gigantesque décor de
théâtre en carton pâte.
Le pire, les spectaculaires et gigantesques
bâtiments de style "stalinien"
édifiés de 1935 à 1955 aux formes
majestueuses et exubérantes côtoient le
meilleur : le reste.
- Nous
nous arrêtons à la place des
Manèges où nous assistons à la
relève de la garde.
- Avec
ses hautes murailles rouges, le Kremlin forme le
point central de
Moscou.
C'est un peu le coeur de la Russie.
La place Rouge est noire de monde. Dans le temps,
c'est ici que se tenait le marché. Elle fut le
témoin de tous les évènements
importants de l'histoire de ce pays.
Nous sommes impressionnés par la beauté des
monuments qui la bordent. C'est vraiment un superbe
ensemble architectural.
- Elle
est bordée à l'Est par l'enceinte du
Kremlin. A ses pieds se dresse le
mausolée de Lénine. Pour sa
très rapide visite, puisqu'un garde veille
à ce que personne ne s'arrête ne fut-ce que
quelques instants, la queue atteint plusieurs centaines
de mètres.
Au Nord, c'est le musée d'Histoire
où l'on peut voir près de cinq millions
d'objets qui retracent l'histoire de la Russie des
temps anciens à nos jours.
C'est à l'Ouest que se se trouve le Goum,
galeries marchandes éclairées par une
verrière. Elles sont occupées par des
boutiques de luxe, des restaurants et des cafés.
Fontaines agrémentées de jets d'eaux, fers
forgés, moulures et sculptures sont nombreuses et
lui confèrent un aspect somptueux.
Au Sud, c'est l'émerveillement provoqué par
la magnifique basilique de
Basile-le-Bienheureux surmontée de ses
bulbes multicolores. Véritable symphonie de
couleurs, c'est l'association de pas moins de neuf
églises posées sur un haut socle.
On la dit construite par un architecte en pleine
euphorie. C'est tout à fait crédible !
Tout cela est superbe mais il ne fait qu'une dizaine de
degrés et le vent est glacial.
- Un
peu plus loin, la cathédrale de la
Dormition est la plus importante du pays.
L'intérieur est d'une richesse incroyable :
fresques, icônes et tombeau du tsar Ivan IV.
- La
cathédrale de l'Annonciation était
le fief des tsars et des grands princes. Après
avoir franchi une belle porte en fer forgé, c'est
ici que l'on baptisait les enfants royaux et que se
déroulaient les cérémonies du
mariage. Elle aussi est richement décorée.
L'iconostase en bois doré est
particulièrement à remarquer (c'est, dans
les églises orthodoxes, une cloison ornée
dicônes qui sépare la nef du
sanctuaire).
- Dans
ses commentaires fort intéressants, le guide qui
nous accompagne durant notre séjour à
Moscou
aborde tous les sujets : historiques, bien sûr,
géographiques mais aussi sociologiques ou
politiques.
- Petite
halte à la gare de Kazan. C'est le point de
départ pour
Vladivostok
distant de plus de 9000 km. Cette ville du bout du monde
est atteinte en ... une semaine.
- Un
bon repas à la table d'Yvan le Terrible nous
permet de reprendre quelques forces avant d'attaquer un
après-midi et une soirée chargés.
- Beaucoup
de monde dans le Kremlin où nous revenons.
L'intérieur de l'église de
l'Assomption est richement décorée de
peintures et d'icônes dorées.
- A
côté, l'église de Saint-Michel
Archange rivalise de beauté. Elle abrite les
tombeaux des princes jusqu'à Pierre le Grand et
une iconostase de toute beauté.
Déjà, avant de pénétrer dans
le Kremlin, il fallait laisser les sacs et les
"bananes" dans le car, au musée des
Armoiries, les vestes doivent également
être abandonnées au vestiaire. Mais
où va-t-on s'arrêter ?
Ici sont réunies de nombreuses oeuvres d'art
rassemblées par les grands princes de la ville.
Armures, bien sûr, mais aussi argenterie,
orfèvrerie, vaisselle, carosses, trônes et
couronnes sont à l'honneur dans ce bel
endroit.
Il aurait été difficile de subir une guide
moins souriante et plus désagréable... De
plus, les photos sont interdites !
- Nous
terminons cette journée en assistant à une
représentation du célèbre Cirque
de Moscou. Un spectacle de très grande
qualité nous émerveillera pendant plus de 2
h 30.
Aucun temps mort car des danseurs meublent le temps
nécessaire aux changements de pistes.
Le public russe est très attentif et
réactif et applaudit à tout
rompre.
- A
la fin de cet excellent spectacle, la guide qui devait
venir nous rechercher nous a oublié. Alors que la
nuit tombe, voici une vingtaine de français perdus
à la périphérie de
Moscou.
Nicole prend les choses en mains, et, renseignements
pris, nous achetons des billets et prenons le
métro. Deux pickpockets sont
démasqués et nous nous tenons sur nos
gardes.
Arrivée avec soulagement à 23 heures au
camping-car.
- Abandonnés dans Moscou
mais toujours souriants -
- 5ème jour : lundi 9
juin
Moscou
27ème jour
depuis la France
cumul : 3940 km
La
journée commence par un arrêt à la
colline des Oiseaux qui domine
légèrement la ville. Le panorama est loin
d'être spectaculaire. Par contre, en se retournant,
le bâtiment de l'Université construit
dans le plus pur style "stalinien" est
particulièrement imposant.
- l'Université
-
- Nous
reprenons le car.
Après un petit tour de ville, nous passons devant
le Bolchoï , premier opéra de
Russie. Il est actuellement couvert de toiles pour
des travaux de restauration qui devaient être
terminés en 2008 et... qui n'ont pas
commencés car le budget a été
jugé excessif.
On nous dépose à l'entrée de la
principale rue piétonne de
Moscou
: la rue Arbat.
Là non plus, rien de bien extraordinaire. Nous
sommes loin des fastes de certaines capitales. Si les
magasins et les cafés sont nombreux, notre guide
nous déconseille de faire des achats car elle est
réputée pour être
onéreuse. De plus, les travaux sont
nombreux.
- Nous
poursuivons en traversant le parc Gogol qui abrite
sa statue. C'est un des héros russes aimé
et admiré de tout un peuple. Membre du Parti, il
réussissait à le critiquer avec
intelligence mais c'était aussi un artiste et un
écrivain de talent et c'est à lui - qui en
fut longtemps le directeur - qu'on doit la renaissance et
la réputation du cirque de Moscou.
Au bout, se dresse majestueusement la
cathédrale Christ-Saint-Sauveur. Sa
construction à laquelle participèrent
10.000 ouvriers dura plusieurs dizaines d'années.
Fermée, nous nous contentons de la chapelle de la
partie basse où nous ne sommes pas les bienvenus.
Passage obligé par un portique de
sécurité avant d'y
pénétrer...
- Le
car nous dépose dans un grand supermarché
pour faire quelques courses. Le rayon "vodka" est pour le
moins imposant et varié. Pour les autres produits,
les marques françaises sont à l'honneur
mais, bien entendu, nous privilégions les produits
locaux.
- Après
cet intermède, nous rejoignons le
cimetière Novodievitchi qui est un peu le
pendant de notre Père Lachaise parisien. Il
abrite les célébrités de la nation.
Sauf qu'ici, il est composé à 95% de
militaires, le reste étant constitué
d'artistes.
Le guide nous raconte d'intéressantes anecdotes
sur Boris Eltsine, Brejnev, Nikita Khrouthtchev, Gogol
(encore lui !) ou le très célèbre
violoncelliste Rostropovitch dont la tombe est encore
à l'étude, plusieurs années
après sa mort !
- On
arrive à 15h20 au parking, juste le temps de
tartiner un peu de pâté entre deux tranches
de pain et une demi-heure plus tard nous reprenons le car
qui nous dépose pour une croisière sur la
Moscova. Moment très agréable qui
nous permet de voir de superbes panoramas sur les plus
beaux monuments de la ville.
- Après
cette balade reposante, nous allons faire un petit tour
à la gare toute proche.
Les 25 étrangers que nous sommes constituent
l'attraction sur le quai en visitant, escortés de
chefs beaux comme des généraux russes, de
sous-chefs et de sous-sous-chefs, des wagons qui
emmènent en 48 heures les passagers dans la
capitale de la Moldavie, distante de 1500 km.
Après la troisième classe, on nous montre
la première classe, fierté de la nation.
Les compartiments, tout de sombre moquettés,
ressemblent effectivement à un "enterrement de
première classe". Il y a toutefois une
télévision et les boissons sont incluses
dans le prix du billet qui s'élève à
300 euros environ.
Deux fonctionnaires en tenue impeccable sont responsables
de chaque wagon. Ils assurent également la
sécurité des passagers.
Une amicale pensée à mon "vieil" ami
Joël
Marssy, grand
passionné de trains et de voyages devant
l'Eternel.
- Nous
rejoignons le restaurant en nous arrêtant dans
plusieurs stations qui ont fait la renommée du
métro de
Moscou.
Beaucoup ont été parées de plus de
vingt variétés de marbre, d'onyx ou de
porphyre et constituent de vrais palais souterrains. Les
plus grands architectes soviétiques prirent part
à l'élaboration des projets. L'une des plus
belles est celle de Maïakovski et fut ouverte
en 1938.
A 19 heures, en pleine heure de pointe, j'admire la
candeur de notre guide qui emmène 25 touristes au
milieu de milliers de citadins pressés de rentrer
chez eux sans imaginer en perdre un. Le métro
parisien est une vaste plaisanterie à
côté !
- photo Alain Bertiaux
-
- Nous
ne connaissons pas l'adresse du restaurant et n'avons
aucune expérience de ce métro où
toutes les informations sont inscrites en cyrillique.
Grâce à une vigilance
particulièrement attentive, tout le monde arrive
à bon port après avoir admiré les
plus belles stations.
L'accélération des rames est proche du
démarrage d'une fusée et les escalators
impressionnent par leur longueur. En haut et en bas de
chaque escalator (et ils sont nombreux !) un
préposé somnolent est présent dans
une guérite. Il y en a un également pour le
compostage des billets.
Halte aux fraudeurs et aux perturbateurs !
- Après
plus d'une heure de métro et quelques centaines de
mètres à pied, nous arrivons enfin
"râlants, brisés, livides et morts plus
qu'à moitié" comme le disait si bien Hugo
(pas notre guide, l'autre...), au restaurant ukrainien
qui nous attend.
Bel endroit, bien décoré où nous
faisons un bon repas composé d'une salade, d'un
risotto et de trois petites pâtisseries marocaines.
Le tout est accompagné d'une bouteille d'eau.
Comme d'habitude, le service est ultra rapide (c'est
bien) et les assiettes desservies dans les cinq secondes
chrono qui suivent la dernière bouchée
(c'est moins bien).
Comme d'habitude depuis notre arrivée, nous
trouvons que les 16 ou 18 euros demandés pour les
repas sont des sommes bien élevées en
regard des prestations.
Comme d'habitude...
Retour au camping-car à 23 heures juste avant
qu'une belle averse ne se déclenche.
- 6ème jour : mardi 10
juin
Moscou
28ème jour
depuis la France
cumul : 3940 km
La journée libre est
dédiée au shopping et aux visites
individuelles et nous faisons la grasse matinée en
nous levant à 8 heures !
Composé de 25 personnes, notre groupe est
particulièrement sympathique. Il "ne fait pas du
camping-car" mais "voyage en camping-car". Un moyen et
non pas un but...
Ici, on ne parle pas du dernier camion à la mode
ou de l'antenne satellite qui vient de sortir. On s'en
moque complètement. On évoque les voyages
passés et à venir.
On se rend une fois de plus dans la capitale. La rue
Pretchistenka est bordée de magasins
luxueux.
La mode est la même qu'à Paris et il y a
beaucoup d'élégantes. Comme dans les pays
Baltes, les locaux sont très souvent en tee-shirts
alors que les français supportent aisément
leur veste "polaire".
Comme dans les pays
Baltes, quelle que soit la température, la
mini-mini-zupette et les hauts talons sont de rigueur
- photo Alain
Bertiaux -
Russie : terre de
contrastes...
- photo
Jean-Pierre Pages -
- Nous
repassons derrière le Kremlin dans un parc
où il y a de nombreuses fontaines. Les russes sont
nombreux à manger et à boire.
Un nouveau petit tour dans la rue Arbat et nous
rejoignons la cathédrale du
Christ-Saint-Sauveur qui était fermée
hier.
Détruite puis reconstruite, elle a
coûté la bagatelle de 250 millions de
dollars.
- Il
est trop tard pour visiter le musée
Pouchkine et nous devons rentrer dans un métro
particulièrement bondé.
Au retour, Marguerite suscite un "apéritif
espagnol". Personne, parmi nous, ne connaissait cette
appellation : il s'agit de se réunir en apportant
son verre rempli du breuvage de son choix. Ses
délicieux toasts remportent beaucoup de
succès.
Nouvel arrivant, notre troisième guide depuis le
départ en profite pour nous donner les consignes
concernant le lendemain.
Cette journée se termine par un repas de gala dans
le camping-car : foie gras du Gers, coquilles
Saint-Jacques à la Normande, fromages et fraises.
Le tout arrosé d'un Macon Blanc et d'un bon
Bourgogne.
Que demander de plus ?
- Le guide qui
nous a fait visiter Moscou et l'accompagnatrice qui nous y a
mené -
l'Anneau d'Or, Saint-Petersbourg et le retour en
France
c'est
par ici
...
Bernard.Tartois@wanadoo.fr
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