Bernard.Tartois@wanadoo.fr
- Après
des fêtes de fin d'année passées en
famille, nous quittons
Lestelle-de-Saint-Martory
(31) et faisons notre complément de vivres et
de gaz à l'Intermarché de
Saint
Gaudens.
Ciel pur et grand soleil sont de la partie en ce 2
janvier 2001.
- Nous
longeons la magnifique chaîne
pyrénéenne aux cîmes
enneigées.
Puis
Biarritz,
San
Sébastian,
Bilbao
et nous prenons un sommeil réparateur sur le grand
parking d'une station Petronor.
Nous avons parcouru un peu plus de 400 km depuis ce midi.
A notre grand étonnement, cette nuit se passera
sans aucun bruit. Il y a même de gros robinets qui
nous permettent de compléter le réservoir
d'eau.
- L'autoroute
laisse bientôt la place à une quatre voies
au revêtement vétuste. La pluie ne nous
quitte quasiment pas.
Une vingtaine de rapaces nous tiennent compagnie pour le
déjeuner. Distants d'une centaine de
mètres, nous admirons leur vol majestueux.
A la sortie de
Madrid,
des dizaines de camions font la course à 110 ou
120 km/h. On se fait tout petit...
Après avoir fait un peu plus de 600 km,
nous dormons derrière une station-service à
La
Carolina.
- Au
réveil, pluie et brouillard sont au
rendez-vous.
Nous traversons cette belle région couverte
d'oliviers qu'est l'Andalousie. Le soleil fera
enfin son apparition à partir de
Malaga.
Nous longeons la côte jusqu'à
Algeciras.
Sur la fin du parcours la végétation est
méditerranéenne et la température
grimpe jusqu'à 20°.
2200 km depuis
Paris.
Nuit sur le parking du terminal (130 FF les 24 heures
!!!).
- 5
janvier : belle
matinée pour cette traversée qui va nous
permettre d'admirer le rocher de
Gibaltar
et nous mener à
Ceuta.
- En
ce début janvier, les formalités de police
et de douane sont réglées en un peu plus
d'une heure. Cela ne doit pas être la même
histoire en juillet ou en août...
Affluence aidant, quelle pagaille cela doit être
sous la canicule !
- La
frontière franchie, on passe dans un autre monde,
on change de siècle, bref, "on en prend plein la
gueule" : des milliers de gens sont agglutinés
à trois cents mètres de la barrière
fatidique et nous nous frayons lentement un chemin
à travers cette marée humaine.
Impressionnant !
Dépaysement garanti, on se sent déjà
en Orient.
- Cliquez
pour agrandir
-
- Nous
longeons la côte jusqu'à
Tetouan,
puis empruntons une jolie route de montagne en direction
de
Larache.
A notre grande surprise, de nombreux enfants nous
gratifient d'un sourire et d'un signe de la main durant
ce parcours.
Nous leur répondons bien volontiers. Très
sympathique !
- En
pleine campagne ou en montagne, à des
kilomètres de toute habitation, il y a toujours
quelqu'un et c'est assez surprenant : bergers gardant
leur troupeau, ânes bâtés, vendeurs de
chapeaux, de poules, d'oeufs et même "d'herbes
fines". Monsieur Ducros se décarcasse même
au Maroc...
- Nous
remontons sur
Asilah
et faisons halte au camping As Sàada. Il y
a déjà une bonne douzaine de camping-cars,
français, pour la plupart. Certains nous initient
aux us et coutumes de ce pays et nous indiquent leurs
coins favoris. Nous les remercions chaleureusement. La
nuit tombe vers 18 heures.
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- Il
pleut toute la nuit
et toute la matinée. Le
propriétaire n'a pas vu ça depuis
15 ans.
Les camping-cars sont embourbés et chacun
se donne un coup de mains au moment de quitter
les lieux.
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- Le
matin, nous faisons quelques achats dans le marché
orné de mosaïques. Ici, tout n'est que
couleurs et odeurs. Le dépaysement est vraiment
garanti.
Pour la petite histoire, grâce à ma
"vénérable" barbe, les Marocains
m'appellent Ali Baba !!! Cela sera mon surnom pendant
tout le voyage.
- L'après-midi,
nous découvrons la vieille ville à travers
ses ruelles bordées de maisons couvertes à
la chaux.
Peintes en vert ou en bleu, les portes et les
fenêtres apportent un contraste saisissant.
Certains murs portent de gigantesques fresques
multicolores.
- Au
bastion Nord-Ouest, la vue sur l'océan est
superbe. En contrebas un petit cimetière s'appuie
contre la muraille. Les tombes sont couvertes de
céramiques multicolores.
Près de la porte Bab Homar où les
vendeurs de légumes créent beaucoup
d'animation, se cache, le long des remparts, un
marché presque souterrain.
- Il
pleut depuis maintenant 36 heures.
Nous rejoignons
Larache
et nous retrouvons sur une petite route
défoncée du côté
d'Arbaqua.
Il faut être très prudent car les nids de
poules sont nombreux. Nous roulons à 20 km/h sur
cette chaussée qui ressemble à de la
tôle ondulée.
- Partout
des gens qui marchent pour aller on ne sait où,
partout des gens qui attendent on ne sait qui, on ne sait
quoi, partout des gamins qui nous font un signe amical de
la main et des ânes, des charrettes, des camions
d'un autre âge.
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- Le
repas sera pris avec une superbe vue sur la mer
et sur la station balnéaire de
Moulay-Bousselham.
La lagune peuplée de milliers d'oiseaux
est de toute beauté.
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- Nous
découvrons nos premiers "corbeaux".
A la moindre brise, ils traversent les villes ou
vont se poser de branche en branche dans les
campagnes avoisinantes.
Au
Maroc, il y en a des milliers et des milliers.
Ce sont des sacs en plastique noir que vous
remettent les commerçants lorsque vous
faites vos courses.
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- Sur
la partie d'autoroute qui rejoint
Rabat,
notre amie Annick déchappe.
Décidément, après son incendie du
départ, elle n'a pas de chance en ce moment
!
Sortis de nulle part quatre
jeunes nous proposent leur aide. Quarante minutes plus
tard, nous repartons.
Même sur l'autoroute il y a des bergers et leur
troupeau, des gens qui traversent sans se presser les
quatre voies et des guichetiers sympas qui, au
péage, nous souhaitent la bonne année et un
bon voyage.
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