Bernard.Tartois@wanadoo.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

- 28 décembre 2000 -

  • Ce voyage commence bien mal : une quinzaine de km après notre départ, nous voyons du feu sous le camping-car de notre amie Annick qui nous accompagne dans un Rapido.

  • Nous la prévenons par CB et elle s'immobilise sur la bande d'arrêt d'urgence de l'A 13, entre Versailles et le Pont de Saint-Cloud.
    Le premier extincteur éteint le foyer mais le temps de prévenir les secours, il se réactive à deux reprises. Le second est mis à contribution.
    Heureusement, Police et Pompiers arrivent en une dizaine de minutes.
    Son camping-car a droit à un "lavage-moteur" en règle.

  • Il est monté sur un camion-plateau et dirigé chez le garagiste qui lui avait fait la révision la semaine précédente.

  • Nous devinerons que ce "professionnel" avait oublié de remettre deux des quatre vis qui tiennent le carter. Ce dernier a donc frotté sur l'asphalte et la mousse s'est enflammée.

    En deux heures, les sondes de températures qui avaient brûlé sont remplacées et... c'est reparti.
    On ne s'en sort pas trop mal...

 

 

 

  • Après des fêtes de fin d'année passées en famille, nous quittons Lestelle-de-Saint-Martory (31) et faisons notre complément de vivres et de gaz à l'Intermarché de Saint Gaudens.

    Ciel pur et grand soleil sont de la partie en ce 2 janvier 2001.

 

 

Notre itinéraire...

 

 

  • Nous longeons la magnifique chaîne pyrénéenne aux cîmes enneigées.
    Puis
    Biarritz, San Sébastian, Bilbao et nous prenons un sommeil réparateur sur le grand parking d'une station Petronor.

    Nous avons parcouru un peu plus de 400 km depuis ce midi. A notre grand étonnement, cette nuit se passera sans aucun bruit. Il y a même de gros robinets qui nous permettent de compléter le réservoir d'eau.

 

 

  • Annick GalinierL'autoroute laisse bientôt la place à une quatre voies au revêtement vétuste. La pluie ne nous quitte quasiment pas.
    Une vingtaine de rapaces nous tiennent compagnie pour le déjeuner. Distants d'une centaine de mètres, nous admirons leur vol majestueux.


    A la sortie de
    Madrid, des dizaines de camions font la course à 110 ou 120 km/h. On se fait tout petit...


    Après avoir fait un peu plus de 600 km, nous dormons derrière une station-service à
    La Carolina.
 

 

  • Au réveil, pluie et brouillard sont au rendez-vous.
    Nous traversons cette belle région couverte d'oliviers qu'est l'Andalousie. Le soleil fera enfin son apparition à partir de
    Malaga. Nous longeons la côte jusqu'à Algeciras.

    Sur la fin du parcours la végétation est méditerranéenne et la température grimpe jusqu'à 20°.
    2200 km depuis
    Paris.
    Nuit sur le parking du terminal (130 FF les 24 heures !!!).
     
 

 

 

  • 5 janvier : belle matinée pour cette traversée qui va nous permettre d'admirer le rocher de Gibaltar et nous mener à Ceuta.

 

 

Le rocher de Gibraltar... 

 

 

  • En ce début janvier, les formalités de police et de douane sont réglées en un peu plus d'une heure. Cela ne doit pas être la même histoire en juillet ou en août...

    Affluence aidant, quelle pagaille cela doit être sous la canicule !

 

  • La frontière franchie, on passe dans un autre monde, on change de siècle, bref, "on en prend plein la gueule" : des milliers de gens sont agglutinés à trois cents mètres de la barrière fatidique et nous nous frayons lentement un chemin à travers cette marée humaine.
    Impressionnant !
    Dépaysement garanti, on se sent déjà en Orient.

 

Notre itinéraire...
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  • Nous longeons la côte jusqu'à Tetouan, puis empruntons une jolie route de montagne en direction de Larache.
    A notre grande surprise, de nombreux enfants nous gratifient d'un sourire et d'un signe de la main durant ce parcours.

    Nous leur répondons bien volontiers. Très sympathique !

 

  • En pleine campagne ou en montagne, à des kilomètres de toute habitation, il y a toujours quelqu'un et c'est assez surprenant : bergers gardant leur troupeau, ânes bâtés, vendeurs de chapeaux, de poules, d'oeufs et même "d'herbes fines". Monsieur Ducros se décarcasse même au Maroc...
 

 

 

  • Nous remontons sur Asilah et faisons halte au camping As Sàada. Il y a déjà une bonne douzaine de camping-cars, français, pour la plupart. Certains nous initient aux us et coutumes de ce pays et nous indiquent leurs coins favoris. Nous les remercions chaleureusement. La nuit tombe vers 18 heures.

 

Le camping inondé...

  • Il pleut toute la nuit et toute la matinée. Le propriétaire n'a pas vu ça depuis 15 ans.

    Les camping-cars sont embourbés et chacun se donne un coup de mains au moment de quitter les lieux.

 

  • Le matin, nous faisons quelques achats dans le marché orné de mosaïques. Ici, tout n'est que couleurs et odeurs. Le dépaysement est vraiment garanti.

    Pour la petite histoire, grâce à ma "vénérable" barbe, les Marocains m'appellent Ali Baba !!! Cela sera mon surnom pendant tout le voyage.

 

 

  • L'après-midi, nous découvrons la vieille ville à travers ses ruelles bordées de maisons couvertes à la chaux.

    Peintes en vert ou en bleu, les portes et les fenêtres apportent un contraste saisissant.

    Certains murs portent de gigantesques fresques multicolores.

 

 

  • Au bastion Nord-Ouest, la vue sur l'océan est superbe. En contrebas un petit cimetière s'appuie contre la muraille. Les tombes sont couvertes de céramiques multicolores.


    Près de la porte Bab Homar où les vendeurs de légumes créent beaucoup d'animation, se cache, le long des remparts, un marché presque souterrain.

 

 

 

 


 

 

 

 

  • Il pleut depuis maintenant 36 heures.
    Nous rejoignons
    Larache et nous retrouvons sur une petite route défoncée du côté d'Arbaqua. Il faut être très prudent car les nids de poules sont nombreux. Nous roulons à 20 km/h sur cette chaussée qui ressemble à de la tôle ondulée.

 

  • Partout des gens qui marchent pour aller on ne sait où, partout des gens qui attendent on ne sait qui, on ne sait quoi, partout des gamins qui nous font un signe amical de la main et des ânes, des charrettes, des camions d'un autre âge.

 

  • Le repas sera pris avec une superbe vue sur la mer et sur la station balnéaire de Moulay-Bousselham.


    La lagune peuplée de milliers d'oiseaux est de toute beauté.

 

  • A peine le contact coupé, un homme en costume-cravate nous invite à déjeuner dans son restaurant, puis vient le tour de deux pêcheurs qui nous proposent de beaux bars devançant de peu une quinzaine d'enfants qui demandent bonbons, stylos et cahiers.

    Nous discutons longuement avec tout ce beau monde si accueillant et chaleureux.

 

 

 

 

  • Nous découvrons nos premiers "corbeaux".
    A la moindre brise, ils traversent les villes ou vont se poser de branche en branche dans les campagnes avoisinantes.


    Au Maroc, il y en a des milliers et des milliers. Ce sont des sacs en plastique noir que vous remettent les commerçants lorsque vous faites vos courses.

 

 

  • Sur la partie d'autoroute qui rejoint Rabat, notre amie Annick déchappe. Décidément, après son incendie du départ, elle n'a pas de chance en ce moment !

    Sortis de nulle part quatre jeunes nous proposent leur aide. Quarante minutes plus tard, nous repartons.

    Même sur l'autoroute il y a des bergers et leur troupeau, des gens qui traversent sans se presser les quatre voies et des guichetiers sympas qui, au péage, nous souhaitent la bonne année et un bon voyage.