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ITALIE
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Ce
symbole vous indique une astuce, un bon coin
où passer la nuit, un point d'eau, un
restaurant, etc.
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- de fin mai à
début juillet 2009 -

- 14 : Anagni - 15 :
Pompei - Sorrento - Vésuve - Naples - 16 : Monte
Sant'Angelo - 17 : Vieste -18 : Torre Mileto - 19 : Ascoli
Piceno - 20 : Assise - 21 : Perugia - 22 : Gubbio - 23 :
Urbino - 24 : Saint- Marin - 25 : Plaisancia - 26 : Le
Mont-Cenis -
(Microsoft
AutoRoute Express 2007)

- la Campanie -
- Le
temps est gris ce matin. Des orages sont annoncés.
Ils éclateront pendant la nuit.
Nous avons parcouru 1000 km depuis notre entrée en
Italie et 230 nous séparent
de Pompéi
où nous nous
rendons.
Arrêt dans un supermarché Leclerc à
Teverola.
Surprenant : le parking est payant (0,50 €) et il nous
est demandé les passeports à la caisse pour
un règlement par CB de 73 €...
En contournant
Naples,
nous changeons de monde en quelques kilomètres.
Des ordures, des sacs en plastique, des bouteilles et des
décharges sauvages bordent la route.
La conduite des autochtones est encore plus sportive que
celle que nous connaissions. Les voitures sont
garées n'importe où et n'importe comment et
gênent parfois la circulation.

- 1 : Pompei - 2 :
Sorrento - 3 : le Vésuve - 4 : Naples -
(Microsoft
AutoRoute Express 2007)
Sur
les témoignages de l'excellent site
Camping-Car
Infos, nous avions
retenus le camping Zeus pour sa proximité
de
Pompéi,
de la gare et du bus qui mène au
Vésuve.
Nous ne regretterons pas ce choix. Le camping est
tranquille en cette fin juin et à peine
occupé au quart de sa capacité.
Circuler au milieu des allées où se garer
sur un emplacement étroit réclame une
certaine attention car les orangers, oliviers et autres
noyers laissent peu de marge de maneuvre.
Moyennant finances, il est possible de se connecter
à internet en wi-fi depuis son camping-car.
Il est le moins cher de ceux que nous avons
fréquenté jusqu'à présent :
17 € la nuit.


- Nous
n'avons pas beaucoup à marcher pour rejoindre les
ruines de Pompéi
puisque l'entrée
et la porte Marina sont à 100 mètres
du camping. Dès 8 heures, de très nombreux
cars affluent et il y a beaucoup de touristes sur cet
immense site.
Cette ville a été ensevelie par une
importante éruption du Vésuve en
l'an 79. Il faut beaucoup d'imagination pour essayer de
reconstituer ce que pouvait être cette cité
avant le drame.
On y voit le forum qui était le centre de
la vie publique, bordé par la basilique et
par des temples, des rues pavées
interminables, un théâtre, des
thermes, d'innombrables maisons en ruines,
et, un des clous de la visite, la villa dei Misteri
qui renferme de belles fresques.
En bref, contrairement à mon épouse, je
n'ai pas été séduit par cette longue
visite qui nous a vu arpenter cet endroit sur plusieurs
kilomètres.
- La
température a considérablement
baissé. Nous avons perdu 10°. Les orages de
la nuit ayant purgé le ciel, nous avions
prévu de monter au Vésuve.
Les billets achetés, nous attendons sagement au
pied de l'Office du Tourisme le car qui doit nous y
conduire. Après 40 minutes de retard, nous nous
renseignons et apprenons que le bus est en panne et non
remplacé. Le prochain arrivera dans une
heure.

- Nous
changeons de programme et rejoignons la gare toute proche
pour aller à
Sorrento.
35 minutes après nous arrivons dans cette
prestigieuse station balnéaire remplie
d'hôtels de luxe, de somptueuses villas et de
jardins fleuris surmontés d'énormes
palmiers. Orangers et citronniers sont en
nombre.
- Un
tour de "petit train" nous fait découvrir les
endroits les plus pittoresques.
Nous nous promenons ensuite dans les deux étroites
rues piétonnes qui traversent une bonne partie de
la ville, les via San Cesareo et Fuoro.
Boutiques, bars, restaurants sont collés les uns
aux autres et les touristes nombreux.
Ruelles et petits escaliers mènent au port.
Nous allons ensuite sur les terrasses qui tombent
à pic dans la mer. Le panorama sur le golfe de
Naples est bien joli.
- L'église
San Francesco possède un cloître dans
lequel des mariés se font photographier.
Retour sur la piazza Tasso qui est la place
principale de cette cité dont je recommande la
visite et il est déjà temps de regagner le
camping.


- Décidément,
nous n'avons pas de chance avec le bus qui doit nous
mener au pied du Vésuve : nous l'attendons
pour la seconde fois et il arrive avec 35 minutes de
retard.
Un peu d'autoroute et beaucoup d'une petite route en
lacets. Notre conducteur, sans doute un ancien pilote de
rallye, conduit son car à une vitesse folle avec
seulement un coup de klaxon dans les virages. Les
croisements avec les autres véhicules sont
très difficiles et un accident sera
évité de justesse à l'aller, puis un
autre au retour.
A l'arrivée, tous les passagers applaudissent ce
"chauffeur d'exception", comme lorsqu'un pilote de ligne
atterrit dans de mauvaises conditions.
Il n'empêche que sa conduite est suicidaire...
Aucun
camping-car sur le parking mais pas moins de 24 autocars
et des dizaines de voitures.
Tapissé de genêts, le paysage est
merveilleux.
Il nous reste à gravir une rampe pendant environ
40 minutes pour arriver au cratère.
L'endroit, de par sa taille, est impressionnant : 600 m
de diamètre et 200 de profondeur.
On y voit même des fumerolles car ce volcan est un
des rares en Europe à être encore en
activité. Sa dernière éruption
remonte à 1944.
Du
haut de nos 1277 mètres, inutile de dire que les
panoramas sur le golfe de Naples,
Sorrente
et les îles sont somptueux. Il est
regrettable que le soleil ne soit pas de la partie et
qu'il tombe même quelques gouttes de pluie.
Cela ne nous empêche pas de pique-niquer au sommet.
Il ne fait pas chaud et il est vivement conseillé
d'emporter un pull et des chaussures de marche.
La descente nous fait constater qu'il y a moins de
touristes que le matin.
Nous achetons trois bouteilles de Lacrima Christi,
le vin local dont certaines vignes sont plantées
sur les pentes du volcan.
Encore quelques émotions pour rejoindre notre
camping de Pompéi
car c'est le même
chauffeur qui nous ramène à un train
d'enfer en moins de 30 minutes.

- Après
avoir consacré notre premier jour à
Pompéi,
le deuxième à
Sorrento,
le troisième au Vésuve, le dernier
sera réservé à
Naples.
Trente minutes de train et nous sommes à la
gare de Garibaldi.
La très grande place est en travaux. Il y a un
monde incroyable. La ville est grouillante. Encore moins
qu'ailleurs le piéton - même sur un passage
clouté - n'est pas roi.
Bruit de la circulation, embouteillages et concert de
klaxons : la ville italienne par excellence.
Tout pour me déplaire !
Nous suivons l'itinéraire proposé par le
Michelin Vert. Il débute à la
porte Capuana encadrée de tours en granit
noir qui contrastent avec l'arc en marbre blanc.
Nous pénétrons ainsi dans le centre
historique.
Beaucoup de cris, de bruits et de scooters
pétaradants dans les sombres ruelles.
Au Duomo, c'est le trésor de San
Gennaro qu'il faut admirer. Un mariage va être
célébré et le couple arrive dans une
Ferrari décapotable. Ils ne passent pas
inaperçus et la voiture non plus !

- La
Via Tribunali est très animée. Elle
est bordée de plusieurs églises et
débouche sur porta Alba qui abrite les
bouquinistes puis sur la piazza Dante.
Un orage nous oblige à nous réfugier chez
... les carabinieri.
Retour vers la gare par la calle Trinita Maggiore
et la via Croce. Même scénario :
églises, scooters, bruit, beaucoup de monde. Par
contre, nous ne verrons pas un touriste de la
journée.
- Naples
ne faillit pas à sa réputation : en fin de
journée, je me fais voler ma montre. Une
très belle, bien évidemment ! Non pas par
un pickpocket auquel nous faisions très attention
mais par un jeune qui, alors que je marchais, m'a saisit
violemment le bras en arrivant par derrière.
Très surpris, je n'ai même pas le eu temps
de réaliser et de réagir qu'en cinq
secondes il file déjà à
l'arrière du scooter du comparse qui l'attendait
à quelques mètres de là.
Il n'a même pas eu peur de s'attaquer à mon
mètre quatre vingt dix et à mes cent
kilos...
Inutile de dire que
Naples
nous laissera un
souvenir pour le moins... inoubliable !

- les Pouilles -
- En
un peu plus de 200 km nous quittons la côte
tyrrhénienne, traversons le pays et gagnons la
côte adriatique.
Nous voici dans les Pouilles, une des
régions les plus pauvres d'Italie. Il me
semble avoir lu que le mot "pouilleux" viendrait de
là.
- Nous
passons en quelques kilomètres du niveau de la mer
à plus de 800 mètres d'altitude pour
arriver à Monte
San't Angelo. La
progression est un enchantement pour les yeux et l'on
découvre ce village perché sur le
promontario de Gargano. Avec toutes ces
bâtisses peintes en blanc, étagées
sur des terrasses, on croirait arriver à
Mykonos.

Nous
stationnons sur le grand parking qui se trouve au pied du
château. Cinq euros sont demandés de 8 h
à 20 h.
Endroit parfait pour visiter et passer la nuit.
Dans la journée, une musique d'ambiance est
distillée par les échoppes de souvenirs et
par les chauffeurs de cars qui ne savent pas couper leur
moteur.
Un peu en contrebas la promenade sur les terrasses est un
grand moment : vue sur la mer mais surtout panorama sur
les maisons du village imbriquées les unes dans
les autres et accrochées à la falaise.
Magnifique !
- Monte
San't Angelo est un lieu
de pèlerinage et nombreux sont les touristes
à venir se recueillir dans le Santuario di San
Michele construit sur l'ordre de Charles
1er
à côté d'un campanile octogonal pour
remercier Saint-Michel de la conquête de l'Italie
méridionale.
Passé le parvis, un escalier aux nombreuses
marches descend dans une grotte où le saint fit
son apparition à trois reprises à un
évêque. C'est maintenant une chapelle.
En sortant, en face le campanile, se trouvent le
tombeau de Rotari et l'église di Santa
Maria Maggiore.

- La
visite se termine par une agréable balade dans les
ruelles escarpées et par le château qui a
été rouvert quelques jours auparavant
après de longs travaux de restauration.
Pour la première fois depuis notre départ,
nous allumons la télévision et regardons la
fin de "Thalassa". C'est quand même magique de
recevoir un programme si loin de la
France.

- Une
route composée de nombreux virages nous fait
redescendre au niveau de la mer après avoir
surplombé ce village tout blanc qu'est
Mattinata.
Il est situé au cur d'une plaine couverte
d'oliviers.
Ensuite, une belle route en corniche nous force à
nous arrêter souvent pour admirer le paysage et
faire des photos. La plus belle vue se trouve à
côté de la Testa del Gargano, tour
qui servait à guetter une éventuelle
arrivée de l'ennemi.
Après ce sera un spectacle de désolation :
plusieurs kilomètres d'arbres calcinés par
un incendie.
Nous arrivons au pied du promontoire du
Gargano.


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Puis
c'est l'entrée dans
Vieste
par une interminable avenue rectiligne bordée de
palmiers.
Nous nous garons sur le parking San Lorenzo,
Lungomare Europa, à la sortie Ouest de la ville en
bordure de plage.
Il est gigantesque et seulement occupé par une
trentaine de voitures de clients des hôtels et par
trois camping-cars.
Calme et tranquille, même un samedi soir, Il est
à environ 1 km du port et du centre historique. 10
euros la nuit, et 6 euros (!) pour l'eau et les
vidanges.
De plus, j'ai eu la possibilité de me connecter en
wi-fi au réseau d'un des hôtels à
proximité.
A recommander !
- L'après-midi,
une balade sur le port et dans le centre
historique est au programme.
Accrochée à la falaise, cette bourgade a
beaucoup de charme et de cachet. On ne compte plus les
marches que nous avons montées pour arriver au
Duomo et au château car ici tout est
en escaliers et en ruelles.
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- Sur
la vingtaine de kilomètres qui nous sépare
de
Peschici,
la route n'est faite que de virages. Elle traverse encore
une région qui a été victime du
feu.
La visite du centre historique de cet ancien village de
pêcheurs est un enchantement.
Il faut absolument faire à pied le tour de la
péninsule. Comme à
Vieste,
c'est un dédale de ruelles et d'escaliers qui
serpentent à travers des maisons blanchies
à la chaux.
On se croirait en Grèce, en
Andalousie ou au Maroc.



- Une
cinquantaine de kilomètres et nous nous
arrêtons à
Torre
Mileto. En ce dimanche
soir les abords de la plage sont noirs de monde. Des
camelots et des marchands de primeurs ont
également envahis les lieux.
Une dizaine de camping-cars sont stationnés en
bord de mer mais le panneau interdisant notre
présence de 0 h à 8 h les fait partir un
à un.

Juste
à côté, Nicole nous trouve une aire
calme et tranquille : l'area di Sosta Attrezzata
Sant'Elia.
Le gardien est sympathique et nous demande 10 euros pour
la nuit et 3 pour les services. Les cigales sont les
seules à troubler le silence.
Si les français étaient très rares
sur la côte méditerranéenne, ils sont
totalement absents sur la côte adriatique.
Ici, à part une tour, la plage (très sale)
et la mer, il n'y a rien à voir.

Suite
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