Bernard.Tartois@wanadoo.fr

El
Calafate - île de Pâques :
5.600
km - 7h15 de vol
|



jour 8 et 9
:

- Plus
de 5000 km nous séparent de
l'île de
Pâques,
probablement un des lieux les plus isolés du
monde. Décollage comme prévu à 11h30
précises, tous les horaires étant
scrupuleusement respectés
depuis
notre
départ.
L'équipage de l'avion
est vraiment très sympathique et aux petits soins
avec ses passagers. Avant chaque décollage, ils
nous offrent un défilé en tenue locale sous
des tonnerres d'applaudissements.
Durant ce long vol, un plateau-repas
précédé d'une coupe de champagne
nous est servi. La qualité des mets
proposés est souvent très correcte. Les
vins (blanc, rouge ou rosé) sont à la
hauteur de la situation. Nous remarquons tout
particulièrement un Chardonnay, un Bourgogne et un
Saint-Emilion. Suivent café et
digestif.
Nous sympathisons particulièrement avec l'adorable
Pedro, steward qui habite
Lisbonne.
- Le
passionnant conférencier qui nous accompagne nous
apprend que nous réalisons la première
liaison aérienne
El
Calafate -
île de
Pâques.
Jusqu'à présent, tous les vols venaient du
Chili ou de Polynésie.
Nous survolons la Cordillère des
Andes que nous n'avions pas vue depuis
1974, année de notre voyage au
Pérou, sac-à-dos...
L'île Robinson Crusoë
défile également sous nos ailes. C'est elle
qui a inspiré son célèbre roman
à Daniel Defoë grâce au
témoignage de celui qui a réellement
vécu cette expérience de plusieurs
années sur cette île
déserte.

- Un
chaleureux accueil nous est réservé
à Rapa Nui, "la Grande
Lointaine", sur le petit aéroport de
l'île de
Pâques : danses,
chants, sourires et colliers de fleurs sont au
rendez-vous.
La belle piste de l'aéroport a été
rallongée pour permettre en cas d'urgence
l'atterrissage de la navette spatiale
américaine.
- Sitôt
passé la douane, après 7 heures de vol, le
décalage horaire à notre avantage nous
permet de partir à la découverte du
cratère Orongo.
Le minibus l'atteint après avoir emprunté
sur plusieurs kilomètres une piste
poussiéreuse.
L'endroit en bord de mer avec ses couleurs merveilleuses
est un enchantement.
Nous
prenons ensuite le chemin d'un des sites majeurs de
l'île : Ahu Tahai.
Magnifiquement restaurée, la plate-forme est
surmontée de cinq statues tronquées,
très anciennes.
Sous un grand soleil, une légère brise, un
air d'une pureté remarquable, une
température de 29°, nous découvrons
nos premiers Moai.
Devant ces géants de pierre, nous éprouvons
la sensation d'une présence sacrée...
Que de voyageurs cette île du bout du monde
n'a-t-elle pas fait rêver ?
Grandiose !
Malheureusement pour les photos, ils sont le soir
à contre-jour.
- Le
mystère des Moai reste entier ou
presque.
Lîle est surtout connue pour le flou qui
entourait la fabrication, mais surtout le transport de
ces blocs de basalte et leur élévation.
Ces gigantesques monolithes mesurent de 3 à 20
mètres de haut et pèsent jusqu'à 100
tonnes. Incarnation de dieux et des ancêtres, on en
dénombre entre 300 et 1000 en fonction de la
comptabilisation (debouts, à terre,
enterrés, cassés ou inachevés).
Ils sont dispersés par groupe un peu partout en
bord de mer ou au pied des collines volcaniques.
Curieusement, ils tournent tous le dos à
l'océan.
Sculptés en forme de phallus, on n'est pas encore
tout à fait certain de la façon dont ils
ont été érigés.
- Poursuivant
notre cheminement sur quelques centaines de
mètres, nous arrivons à Hanga
Kio'e où de nombreux chapiteaux, barbecues
et cuisines de campagne sont dressés pour nous
permettre de passer une soirée agréable
juste au bord de la mer.
Mais avant, apéritif local et spectacle de
qualité avec chants et danses sont au programme.
Le repas pris dans une excellente ambiance et un cadre
exceptionnel fut apprécié de
tous.

Après
un joli coucher de soleil, nous rentrons enfin dormir
à Kanga Roa, seul village de
l'île qui compte 4000 habitants.
Les 200 croisiéristes ont été
divisés en une dizaine de groupes car aucun
hôtel n'est assez grand pour nous recevoir au
même endroit.
Nous sommes donc dispersés, pour beaucoup dans des
gîtes ou de petits hôtels.
Pour notre part, notre chambre est vaste, très
propre et nous sommes très bien accueillis par les
propriétaires.

Réveil
comme d'habitude à 6 heures, petit déjeuner
et nous voici partis faire le tour de l'île en
minibus. Une bonne partie du trajet nous oblige à
emprunter une piste.
Le peu de population rencontré est souriant et
amical. Elle est le fruit de très nombreux
métissages et n'a ni le type polynésien, ni
le type chilien.
Sous le soleil et une trentaine de degrés nous
trouvons cet endroit du bout du monde, tout simplement
splendide. Tour à tour le désert et la
rocaille ou les palmiers et les bananiers.
- Premier
arrêt sous la lumière du petit matin
à Anakena. Sur cette jolie plage de
sable blanc, les Moai sont veillés
par une cocoteraie.

- Quelques
kilomètres de piste et Tongariki et
ses quinze Moai superbement alignés se
dessinent. Il passe pour être le plus beau site de
l'île.

Les
statues de l'île de Pâques,
déjà mystérieuses,
amènent à se poser de nouvelles
questions
car elles possèdent un corps qui est
dissimulé dans le sol.
La
découverte ne date pas d'hier mais depuis
quelques semaines refait surface la nouvelle que
les statues de l'ile de Pâques ont un
corps !
Alors qu'elles sont connues pour n'avoir qu'une
grosse tête, ces statues recèlent
visiblement de nombreux secrets puisque plus de
la moitié de leur taille est enfouie sous
terre et révèle l'existence d'un
corps et de mains.
Si l'on attribue au couple Routledge la
découverte des parties enterrées
des statues de l'île de Pâques, un
groupe de recherches privé, a
récemment excavé une des statues
pour y découvrir de nombreuses
écritures sur le corps.
Si de nombreux mystères entourent ce
lieu, la découverte de ces
écritures enfouies sous terre risquent de
relancer de nombreux débats. En effet, si
les scientifiques sont presque tous d'accord
pour dire que c'est à la suite d'un
écocide (destruction systématique
d'un milieu naturel, de la flore, de la faune)
que la population d'environ 4000 habitants a
disparu, qu'en est-il de ces géants de
pierre enfouis sous terre ?
L'ont-ils été dès le
départ par les Rapanui (premières
civilisations de l'île) ou bien le temps
a-t-il eu raison de ceux-ci ?
L'hypothèse la plus vraisemblable est
qu'un raz-de-marée a balayé
l'île et sa civilisation ancienne, qui se
perd dans la nuit des temps. Et là, sous
nos pieds un trésor caché nous
attend.
Les statues n'auraient pas été
enterrées, mais le déluge a
dû transporter et amener tant de
débris, de poussières et de terre
que la civilisation a disparu, comme
effacée d'un seul coup. On pense ici au
mythe de l'Atlantide et du continent de Mu dont
les légendes refont surface avec cette
découverte exceptionnelle.
|
- Juste
à côté, à Rano
Raraku, se trouve la "carrière des
statues" car c'était ici, dans la roche de ce
volcan, que 95% des moai de l'île ont
été extraits et taillés. Près
de 400 sont encore visibles dans un état
d'avancement différent.



- Il
ne nous reste plus qu'à longer la mer et à
rejoindre l'aéroport de Hanga Roa
avant de décoller pour
Tahiti.
C'est avec plaisir que nous serions restés une
journée de plus sur cet endroit hors du temps.

Une photo de tout le groupe
officialise la première liaison aérienne
El
Calafate -
île de
Pâques.
Cet
"évènement" figurera dans le "Guiness Book
des Records".
- photo : J.F PUECH
-
vers Tahiti
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